Durant la Semaine Sainte, surtout le mercredi et le samedi, les confessionnaux ont été assiégés par la multitude des fidèles qui se disposaient à remplir leur devoir pascal. Le Jeudi Saint, le nombre des communions a été considérable. Mais c’est surtout le jour même de Pâques, à la communion des hommes, qu’on pouvait se rendre compte d’un retour sérieux vers le souverain Maître, qu’on était trop porté à oublier en temps ordinaire. Quoique beaucoup se trouvent actuellement sous les drapeaux, quoique la majorité de nos bons jeunes gens qui faisaient partie des œuvres catholiques soient là-bas, dans les tranchées, bravant à chaque instant la mort pour le service de la France, la foule qui se pressait dans la nef de la Cathédrale et qui s’est ensuite approchée de la Sainte Table, a été, sans conteste, plus nombreuse encore que les autres années. C’est là un fait consolant qu’on est heureux de signaler. Il démontre un réveil religieux indéniable. Dieu frappe notre chère patrie, mais c’est pour la sauver, pour la ramener à lui.
(…)
Ce sont les prières ferventes adressées au ciel par ceux qui sont restés qui assureront la victoire à ceux qui sont partis et les ramèneront au sein de leurs familles.