Béatification de 50 martyrs catholiques du régime nazi

8, Déc 2025

Le 20 juin 2025, le pape Léon XIV a signé un décret du dicastère des Causes des Saints reconnaissant le martyre de 50 Français morts par haine de leur foi sous le régime nazi en 1944 et 1945. La messe de béatification aura lieu le samedi 13 décembre 2025 à Notre-Dame de Paris.

La messe sera présidée par le cardinal Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg. Elle sera retransmise en direct sur KTO samedi 13 décembre à 14h30. (La messe dans la Cathédrale Notre-Dame de Paris sera réservée aux familles des 50 futurs bienheureux et aux délégations des diocèses, congrégations et mouvements auxquels ils appartenaient).

 

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, les prisonniers de guerre étaient théoriquement sous la convention de Genève, qui leur assurait le droit à avoir des aumôniers. Mais parmi les Français, environ 300 000 jeunes se sont retrouvés avec un statut particulier : ils ont été envoyés en Allemagne comme ouvriers, par complicité entre le régime de Vichy et les nazis. Dans le cadre de ce Service du travail obligatoire (STO), ces jeunes qui avaient entre 19 et 25 ans étaient engagés pour au moins deux ans afin de contribuer à l’effort de guerre, en particulier dans la métallurgie. Ils recevaient symboliquement un salaire, avaient deux semaines de vacances par an. Toutefois il était hors de question de leur donner une assistance spirituelle car ils n’étaient pas protégés par la convention de Genève.

Des évêques français, en particulier le cardinal Emmanuel Suhard (1874-1949), archevêque de Paris, et l’abbé Jean Rodhain, initiateur du Secours catholique, ont porté le souci de ces jeunes. Ils ont mis sur pied ce qu’ils ont appelé la “Mission saint Paul”, qui a consisté à envoyer des prêtres, des séminaristes, des religieux, des militants de l’Action catholique, des scouts, pour aller exercer un apostolat auprès des jeunes ouvriers déportés. Ces volontaires savaient en partant qu’ils y allaient sans aucune protection, pour un apostolat clandestin.

Les choses se sont corsées lorsque le 3 décembre 1943 est parue l’ordonnance Kaltenbrunner, qui n’était autre qu’un décret de persécution. Cette ordonnance demandait l’élimination de tous ceux qui menaient une activité religieuse auprès des jeunes travailleurs civils français. À partir de ce moment-là, tout ce que ces missionnaires faisaient était sous le couperet de la peine de mort. On considérait leurs activités comme anti-allemandes – alors qu’il s’agissait uniquement de venir en aide à ces ouvriers de diverses manières, apportant les sacrements, encourageant les uns, soutenant les autres. C’est pourquoi on parle du “martyre de l’apostolat”. 

Selon le terme technique, [ces 50 martyrs] ont tous succombé « à cause des souffrances liées à l’incarcération ». Certains ont été exécutés, certains même massacrés, beaucoup ont été torturés. D’autres encore sont morts parce que le typhus faisait des ravages considérables, et ils n’étaient pas soignés, ou pire : ceux qui étaient contaminés étaient mis à “l’infirmerie” et les soi-disant médecins nazis faisaient des « expériences » pour voir comment la contagion s’opérait. Certains ont perdu la vie durant la « marche de la mort ». Lorsque les alliés avançaient, les Allemands vidaient les camps d’ouvriers et les faisaient partir à pied la plupart du temps. Celui qui tombait en route était immédiatement tué. Ces martyrs sont morts dans des conditions terribles, ils ont vécu un calvaire. Au milieu de ces souffrances, leur exemple extraordinaire de dévouement n’a pas de prix.[1].

ARCHIVES

ÉVÉNEMENTS À VENIR

Pin It on Pinterest

Diocèse 64
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.