Nous apprenons avec tristesse le décès de l’abbé André Mondieig, ancien curé d’Arzacq et Castetis, à l’âge de 88 ans ce dimanche 26 janvier 2025. Les obsèques seront célébrées mercredi 29 janvier 2025 à 15h en l’église Saint-Girons de Monein.
L’abbé André Mondieig avait fêté ses 60 ans de sacerdoce l’an dernier.

Voici son parcours :
Né le 3 décembre 1936 à MONEIN ;
Ordonné le 12 juillet 1964 à MONEIN ;
Vicaire à NAVARRENX, le 21 septembre 1964 ;
Curé de la Paroisse de BERENX (SALLES-MONTGISCARD), le 6 novembre 1974 ;
En outre curé de BAIGTS, le 15 juin 1988 ;
En outre, curé de SAINT-BOES (SAINT-GIRONS), le 14 septembre 1988 ;
Curé d’ARZACQ, ARRAZIGUET, BOUILLON, GAROS, COUBLUCQ, POULIACQ, LOUVIGNY-BEYRIE, MERACQ, BOURSINGUES-BOUCOU, SEBY-MIALOS et VIGNES, le 8 octobre 1997 ;
Curé modérateur des curés in solidum de la Paroisse Notre-Dame des Luys – ARZACQ, le 12 novembre 1997
Curé in solidum de la Paroisse Saint-Jean Baptiste des Rivières – CASTETIS, le 31 mai 2000 puis prêtre coopérateur de la même paroisse, le 7 juillet 2008 ;
Aumônier dans l’Equipe d’Aumônerie du Centre hospitalier d’ORTHEZ, le 1er juillet 2011 ;
Retiré en 2017 ;
Décédé le 26 janvier 2025.
Voici l’homélie des obsèques prononcée par l’abbé Bertrand Laborde.
« C’est dans cette église de Monein que M. l’abbé André Mondieg a été ordonné prêtre le 12 juillet 1964. On vient de nous rappeler que c’est aussi ici qu’il avait reçu le baptême, qui le configurait déjà au Christ mort et ressuscité. Au moment de son baptême, le prêtre l’a oint avec le St chrême en déclarant : « Vous qui faites maintenant partie de son peuple, le Dieu tout puissant vous marque de l’huile sainte pour que vous demeuriez éternellement membre du Christ prêtre, prophète et roi ».
Vingt-huit ans plus tard, Mgr Vincent, tout jeune évêque du diocèse, lui a conféré l’onction sacerdotale et l’imposition des mains à l’époque où se terminait à Rome le concile Vatican II. Pendant sa formation, il a pu découvrir et préciser le contenu de l’appel qu’il a reçu : être conféré au Christ et vivre sa mission au sein du presbytérium diocésain, en communion avec le Christ et l’ensemble de l’Église. André nous quitte en ce début d’année 2025 où le pape François vient d’ouvrir l’année jubilaire de l’espérance.
« Le Seigneur m’a consacré par l’onction ». Pendant toute sa vie, cette onction baptismale et sacerdotale va travailler le cœur d’André : pendant son enfance, sur les coteaux du quartier Hucha de Monein où il vit avec sa famille, dans la communauté paroissiale de Cardesse, puisque l’église Saint- Girons est trop loin pour qu’il puisse y participer à la catéchèse et à la liturgie.
« Le Seigneur m’a consacré par l’onction ». Sa vie de prière, les témoignages reçus en famille et en paroisse, font naître dans le cœur d’André un autre désir : comme son Saint patron dans le collège des apôtres, il décide de mieux connaître le Christ, de lui faire confiance et de mettre ses pas dans les siens. Le petit et le grand Séminaire, les 28 mois difficiles qu’il vit sous les drapeaux en Algérie, vont l’aider à approfondir sa vocation et le disposer à devenir un porteur infatigable de la Bonne Nouvelle. Comme Jésus lui-même le conseille, il ne se surcharge pas de beaucoup de sacs lourds, il se contente du bréviaire, du chapelet qui le gardent dans l’amitié de Jésus et de Marie. Il garde quelques outils indispensables : sa petite voiture, sa montre utilisée plutôt comme un chronomètre. Difficile de le calmer, il est toujours à la seconde près : trois minutes de retard, c’est presque un drame. Il l’utilise pour ciseler les petits textes qu’il proclame à chacune de ses homélies. On ne s’endort pas en l’écoutant : Dès les premiers mots, on est à l’essentiel : la phraséologie, ce n’est pas pour lui.
Fidèle aux hommes, fidèle à Dieu, André se veut apôtre de la miséricorde : il n’y a qu’une circonstance dans laquelle il n’est pas pressé, quand il attend ses frères pour le sacrement de la réconciliation. Qui ne l’a vu les jours de marché à Orthez accueillir jeunes et moins jeunes dans l’église St-Pierre souvent glaciale aux mois d’hiver : l’aube, l’étole violette, son manteau et l’immuable béret le réchauffent sans doute moins que la joie de remettre ses frères dans l’amour et l’espérance.
Merci, André pour ta fidélité à cet immense appel que tu as accepté et vécu avec une si grande générosité ; merci d’avoir été parmi nous ce laboureur semeur d »amour et de vérité. Puisse le Bon Pasteur te pardonner tes maladresses, t’accueillir dans cette miséricorde plus forte que la mort. Puisque tu entres définitivement dans l’intimité de Celui que tu as servi si fidèlement, continue de prier pour notre Église toujours envoyée pour vivre, au milieu d’un monde marqué par la doute, la violence et la mort, l’appel à suivre Celui qui reste Chemin, Vérité et Vie ».