Édito de l’Évêque – juin 2024

1, Juin 2024

Un élan à poursuivre – Édito paru dans la revue Notre Eglise n°159

L’Année de la foi et de l’appel s’est donc conclue, le samedi 18 mai, par la journée « Diocèse en fête ». Ce fut une belle journée ensoleillée qui a commencé par une marche en 6 groupes, depuis Notre-Dame du Refuge à Anglet, jusqu’à Saint-Amand à Bayonne. Au cours de cette marche, il a été possible de partager sur l’impact concret dans notre vie de la foi au Père, au Fils ou à l’Esprit Saint. Nous avons aussi accompli ensemble la dernière étape du pèlerinage des vocations dont le départ avait été donné à Lestelle-Bétharram, le dimanche 21 avril. Ce fut une expérience inoubliable, d’abord pour Thierry Mateille, diacre permanent et initiateur de cette démarche qui aura marché quatre semaines, accompagné d’un ou deux permanents : chaque jour, le ou les prêtres de l’étape suivante marchait avec des fidèles. D’étape en étape, la statue de Notre-Dame des vocations a ainsi traversé notre diocèse, suscitant la ferveur des pèlerins et des paroissiens qui les accueillaient, pour la célébration de l’Eucharistie ou pour une veillée de prière. C’est une grande supplication pour les vocations qui s’est ainsi élevée de notre diocèse jusqu’au Ciel et qui a suscité beaucoup de joie et fait prendre conscience de l’urgence de la mission et du trop petit nombre d’ouvriers pour la moisson.

Après un temps d’adoration et de pique-nique fraternel à Saint-Amand, des témoignages de vocations spécifiques ont été proposés, qui ont frappé les fidèles présents par leur franchise et leur pertinence. La statue de Notre-Dame des vocations a alors repris son périple jusqu’à la Cathédrale où elle a été accueillie pour la Messe de Vigile de Pentecôte, en présence d’une assemblée très nombreuse, avec la confirmation de presque une centaine d’adultes et de grands jeunes et l’envoi en mission des membres du parcours Cléophas, au terme de leur formation.

Le témoignage de ces confirmands adultes, présentés par leurs paroisses respectives, jusqu’à 25 pour l’une d’entre elles, 11 ou 7 pour d’autres, montre comment le Seigneur a fait irruption dans leur histoire, souvent plongée dans le questionnement sur le sens de la vie ou marquée par des épreuves, parfois lourdes. Ils sont la preuve que le message de la foi portée par l’Église avec force et conviction répond à une véritable attente de nos contemporains, quand bien même ils se tiennent loin de nos assemblées. C’est par l’Eucharistie, à laquelle ils ont pu participer souvent de manière inattendue, que beaucoup ont retrouvé le chemin de la foi et de l’Église. Quelle consolation pour les communautés qui présentaient ces adultes à la confirmation. J’ai la conviction que l’Église se renouvellera d’abord par ces nouveaux venus, qui se tiennent souvent éloignés de nos problématiques d’organisation et qui attendent de nous un accompagnement dans la foi et dans la charité fraternelle. Oui, décidément, l’Église se réveille dans les âmes et l’Esprit Saint renouvelle vraiment la face de la terre.

Il ne faut pas laisser retomber l’élan qui a traversé nos communautés durant l’Année de la foi et de l’appel qui peut facilement se continuer avec tout ce que nous avons pu mettre en place de manière durable, avec la lectio divina partagée ou la scrutatio de la Parole de Dieu en petites fraternités, des propositions de catéchèse pour adultes, la redécouverte de l’oraison ou l’approfondissement du sacrement de réconciliation que le Saint-Père a placé au cœur de l’Année Sainte dont il a publié, le jour de l’Ascension, la bulle d’indiction, sous le titre : « Spes non confundit – L’espérance ne déçoit pas » ! Il faudra donner une suite à cette Année, entre autres initiatives par la mise en place d’écoles d’oraison dans le diocèse, une lettre pastorale de l’évêque sur les vocations, etc.

En revanche, tant nous étions engagés dans cette Année de la foi et de l’appel, j’ai conscience que nous n’avons pas su mobiliser les fidèles du diocèse pour la seconde étape du Synode sur la synodalité. Même si notre groupe de réflexion sur la Transformation pastorale du diocèse constitue une authentique démarche synodale autour de la mission et de la coresponsabilité des prêtres et des laïcs.

Tournons-nous désormais vers l’Année Sainte 2025 et entrons dans l’Espérance qui en sera le thème central.

+ Marc Aillet

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