Nouvelles diocésaines – Édito paru dans la revue Notre Eglise n°158
Alors que nous sommes entrés dans la dernière étape de notre Année de la foi et de l’appel qui se conclura par la journée
« Diocèse en fête », le samedi 18 mai, veille de Pentecôte, et à laquelle je vous invite à participer nombreux, je suis heureux dans ces lignes de vous partager quelques nouvelles concernant la vie de notre diocèse. Je ne reviens pas sur le nombre croissant de catéchumènes et confirmands adultes et adolescents qui manifestent la vitalité missionnaire de nos communautés paroissiales et de nos établissements d’enseignement catholique : pour cela, nous sommes dans l’action de grâce pour ce que Dieu fait dans leur histoire.
Nos deux séminaires diocésains des Saints Cœurs de Jésus et de Marie et Redemptoris Mater saint Jean Paul II ont bénéficié, fin février, d’une « visite fraternelle », menée par Mgr Jean- Marc Micas, évêque de Tarbes et Lourdes et Président du CEMOLEME (Conseil épiscopal pour les ministres ordonnés et les laïcs en mission ecclésiale), M. l’abbé Benoît Moradei, Recteur du Séminaire diocésain de la Castille à Toulon, M. l’abbé Victor Gomes, curé d’Orthez et vicaire épiscopal, et Madame Joséphine Chastenet de Géry, membre du Groupe de Travail 4, constitué après la publication du rapport de la CIASE. Le regard extérieur sur ce que nous faisons est en effet toujours très instructif. En fin de visite, j’ai rencontré l’équipe des visiteurs durant deux heures et ils m’ont partagé leurs impressions très positives de ce qui se vit dans nos deux séminaires, soulignant la belle communion, voire l’osmose, entre les deux communautés qui vivent de nombreux moments ensemble, en particulier les études, non moins que leur bonne insertion diocésaine. Tout cela a été confirmé par les Rapports qui ont été adressés aux Recteurs et à l’évêque, valorisant les points positifs et relevant des points d’attention soumis à la discrétion des Conseils : « Nous nous réjouissons de la visite que nous avons effectuée. Nous sommes honorés par la confiance qui nous a été faite et repartons dans l’espérance ». Nous avons reçu ces Rapports comme un réel encouragement, et pour les formateurs et pour les séminaristes, et un beau signe d’espérance pour l’avenir, voire un vrai motif de fierté.
La journée diocésaine des fiancés, organisée et animée par les couples de la Pastorale familiale, a été un beau succès. Sans faire double emploi avec la préparation au mariage vécue dans les différentes paroisses, elle se veut un rassemblement diocésain autour de l’évêque, orienté, par le témoignage et le partage d’expérience, vers la rencontre avec le Seigneur et son impact concret dans la vie conjugale et familiale. Quinze couples parrains du diocèse, trois couples témoins venus de la « Communion Priscille et Aquila » qui développe dans les diocèses cette Journée des fiancés, et les curés accompagnant leurs fiancés, ont vécu une magnifique expérience de coresponsabilité : dans une grande communion entre tous les acteurs, palpable dans les temps de louange, de témoignage, de partage, de table-ronde pour répondre sans tabous aux questions des fiancés, chaque état de vie a pu apporter sa pierre spécifique à l’édifice ! Pour ma part, je rends grâce Dieu pour la maturité pastorale des couples qui ont porté cette journée.
La coresponsabilité prêtres-laïcs dans la mission de l’Eglise, qui est au cœur de notre parcours Cléophas, est encore l’un des piliers du groupe de réflexion sur la Transformation pastorale missionnaire de notre diocèse, animé par Dominique Fontanet, de Pau, et Stéphanie Corre, d’Anglet. J’y participe, à ma place, avec des prêtres et des fidèles d’horizons divers, et me réjouis encore une fois du bon climat fraternel qui préside à ces rencontres. Nous devrions pouvoir faire des propositions missionnaires constructives à l’ensemble du diocèse : elles seront le fruit de cette coresponsabilité et leur mise en œuvre sera proposée aux paroisses pour qu’elles puissent se les approprier.
À l’initiative de Vincent Destais, Directeur diocésain de l’enseignement catholique, une journée « Marthe et Marie » a été organisée pour la deuxième année consécutive, à Notre-Dame du Refuge, à l’intention des chefs d’établissement de tutelle diocésaine. Je suis toujours heureux de passer cette journée avec eux ; ils peuvent ainsi s’abstraire de leur lourde responsabilité pour un temps de réflexion, de prière et de partage autour de thèmes qui sont au cœur de leur mission éducative et pastorale. Cette année, c’est l’abbé Louis-Marie Rineau, Recteur du Séminaire diocésain, qui les a aidés à réfléchir sur la pédagogie de Dieu : remarquable contribution qui pouvait trouver un écho concret dans leur belle responsabilité. Moi-même, je suis intervenu sur la pédagogie du Christ dans l’Évangile.
L’effet JMJ est encore bien vivant, si j’en crois la mobilisation des jeunes au cours du « Roadtrip missionnaire » effectué du 6 au 12 avril par le Fr. Paul-Adrien, célèbre dominicain youtubeur. Pour la messe de clôture, que j’ai eu la joie de présider en la Cathédrale d’Oloron Sainte-Marie, un nombre important de jeunes avaient répondu à l’appel ; après la messe, une soirée tartiflette était organisée autour du frère Paul-Adrien, dans la salle polyvalente de Gurmençon, à l’initiative de jeunes agriculteurs du Haut-Béarn. Une dynamique prometteuse.
Si plusieurs candidats au diaconat permanent sont actuellement en formation, j’ai eu la joie d’admettre officiellement comme candidat au Diaconat le 12 novembre dernier à Cambo, l’un d’entre eux, Stéphane Courtot, responsable diocésain de la Diaconie, et de l’instituer Lecteur et Acolyte le 14 avril. Cela m’a permis de souligner que la mission du diacre, comme collaborateur de l’évêque, trouve sa source dans la liturgie – la proclamation de la Parole et le service de l’autel – et a pour mission propre de porter le souci des plus pauvres – démunis, malades, prisonniers, étrangers … –, afin qu’ils soient partie prenante de nos communautés, et de manifester ainsi la communion entre tous. Je sais que certaines paroisses ont institué un panier paroissial, où, comme dans l’Église antique, on apporte des dons en nature au moment de l’Eucharistie dominicale, pour être distribués aux plus pauvres. C’est un geste significatif qui pourrait bien être étendu à toutes nos paroisses.
+ Marc Aillet