Le soleil était au rendez-vous des fêtes commémorant, ces 24 et 25 mai 2024, la transverbération du cœur de sainte Marie de Jésus Crucifié à la maison Saint-Michel de Pau, ancien carmel où vécut par deux fois trois ans Mariam Baouardy.
Après la messe dite chaque 24 du mois en souvenir de ce jour de 1868, les célébrations propres à la fête commencèrent, comme à l’accoutumée, par les vêpres chantées par le Petit Chœur Saint-Michel-Garicoïts. Elles furent suivies par une très belle conférence du Père Laurent Bacho, bétharramite, fin connaisseur de la vie de Mariam qu’il a magnifiquement présentée en insistant sur trois aspects majeurs de sa courte mais si intense existence : l’humilité, conséquence de son cœur ouvert à l’Esprit Saint, le profond respect de l’Église, se traduisant par une obéissance absolue, enfin, les rapports étroits qu’elle entretint avec la congrégation des Pères de Bétharram dont elle fit approuver les constitutions par Rome, 12 ans après la mort de son fondateur, saint Michel Garicoïts, faisant d’elle la « seconde fondatrice » de la congrégation.
Une fois la nuit tombée, la traditionnelle procession aux flambeaux put s’élancer depuis la chapelle jusqu’à l’ermitage où eut lieu la transverbération puis jusqu’au calvaire érigé au pied des tilleuls qui virent les lévitations de Mariam. La ferveur était bien palpable, portée par les chants, dans la nuit étoilée éclairée par les multiples cierges allumés.
Le lendemain, samedi 25, rendez-vous était donné pour la messe solennelle, présidée par le Père Laurent Bacho, entouré des membres de la communauté bétharramite de Pau : Hervé Kouamé, supérieur, Firmin Bourguinat, économe et Jean-Claude Djiraud, diacre auxquels était venu se joindre le Père Jean-Marie Ruspil, scj, récemment nommé vicaire régional en France-Espagne. Après un pique-nique tiré du sac sous l’agréable fraîcheur des arbres centenaires du parc, les cérémonies se terminèrent par une adoration chantée du Saint Sacrement et le rendez-vous fut pris pour l’an prochain. Jean Leid.
