Nous apprenons avec tristesse le décès de M. André Robquin, diacre permanent du diocèse, mardi 12 août 2025, à l’âge de 99 ans.
Ses obsèques seront célébrées le mardi 19 août à 10h en l’église Sainte-Bernadette d’Anglet.
André Robquin était au service de la communauté chrétienne de la paroisse Saint-Jean l’évangéliste-Anglet, attaché à l’église sainte Bernadette durant de nombreuses années.
Marié et père de 4 enfants, il avait été donné diacre permanent par Mgr Pierre Molères en 1989.
Entretien avec André Robquin en 2024.
Homélie de l’abbé Daniel Decha pour les obsèques.
« Ainsi, dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur. Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants »
Frères et sœurs, familles d’André, et vous Monseigneur qui l’avez ordonné diacre le 18 février 1989 pour l’église diocésaine de Bayonne, Lescar et Oloron, vous ses frères dans le diaconat, amis et paroissiens de l’église sainte Bernadette, ce verset de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains doit orienter notre existence terrestre pour que le jour de notre entrée dans la cité céleste, nous puissions dire à Jésus-Christ notre Seigneur, j’ai tout donné jusqu’au bout : persévérer
Persévérer dans la foi, l’Espérance et la charité. C’est ce qu’a réalisé le diacre André. Il attendait que son évêque monseigneur Marc Aillet, lui dise maintenant André vous avez donné tout pour les autres dans le service diaconal vous pouvez vous retirer. Il était présent à l’église sainte Bernadette le dimanche matin pour proclamer la Parole de Dieu ; L’Évangile retentissait dans l’église.
Il aurait pu lire l’évangile que nous avons entendu le 19° dimanche du temps ordinaire, le 10 août dernier celui qu’a proclamé un de ses frères dans le diaconat : « Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. »
Maintenant le Seigneur Jésus, « la ceinture autour des reins, lui fera prendre place à table et passera pour le servir », Il est entouré de Marie-Madeleine son épouse et de sa fille Françoise venues lui ouvrir les portes de la cité céleste.
Frères et sœurs, amis, diacres, le temps du service pour le Seigneur et pour nos frères et sœurs humains c’est votre mission. Les apôtres avaient choisi des diacres comme le rappelle le livre des Actes des Apôtres. Les Douze convoquèrent alors l’ensemble des disciples et leur dirent : « Il n’est pas bon que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables. Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, des hommes qui soient estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous les établirons dans cette charge. »
Le concile Vatican II a souligné l’importance de la mission de service de l’Église. Le diacre est le signe que cette mission de service vient des apôtres. Par son ordination, le diacre est configuré au Christ Serviteur qui a dit : « Si moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. » (Jean 13, 14) Toute l’Église, tous les baptisés sont concernés par cet appel du Christ, mais le diacre manifeste par sa présence le caractère essentiel du service qui est l’autre nom de la charité fraternelle. Sa mission consiste dans l’Église à être signe de ce service et à inviter ses frères chrétiens à servir.
De façon toute particulière ce service s’incarne dans la mission que le diacre reçoit de l’évêque. André avait reçu la mission pour accompagner le mouvement des retraités et les forains. Il était nommé dans la paroisse Sainte Bernadette. Certains diacres qui nous entourent aujourd’hui ont reçu des missions diocésaines : aumôneries d’hôpitaux ou de prisons, responsabilités au Secours Catholique, pastorale des migrants, Solidarité.
Dans les faits, trois grandes dimensions constituent pour la plupart des diacres le champ où s’exerce leur service : le monde des pauvres : exclus, SDF, demandeurs d’asile, sans papiers…mais aussi au-delà des pauvretés matérielles ou économiques ceux qui souffrent de pauvretés psychiques, affectives, spirituelles et très particulièrement, de la solitude. les malades et plus généralement le monde de la santé : personnes en souffrance physique ou morale ainsi que leur famille, malades hospitalisés, handicapés, personnes âgées. la pastorale familiale et sacramentelle : préparation au mariage et au baptême, accompagnement et célébration de ces sacrements, jeunes couples, enfants, personnes séparées.
Ni surhomme, ni super militant, lisons-nous dans un texte relatif à la mission des diacres
Il a pour la plupart du temps une vie
Avec leur épouse, il a le souci d’assumer ses responsabilités de père de famille : éducation des enfants, souci de leur avenir et de leur formation à la fois humaine et chrétienne.
Il vit les différentes époques de la vie familiale : enfants jeunes, adolescence, enfants quittant le foyer familial, arrivée des petits-enfants.
Il connaît, pour les partager, les soucis des familles d’aujourd’hui : soucis matériels parfois, mais aussi évolution des jeunes au sein d’une société dans laquelle l’adhésion à la foi ou l’engagement dans le mariage ne sont pas des évidences.
Il doit sauvegarder du temps pour sa famille. Son épouse y veille tout particulièrement.
Avant leur retraite, Ils peuvent avoir une vie professionnelle.
Engagé dans la vie professionnelle, le diacre vit dans son métier les difficultés et les richesses du monde du travail, marqué souvent par les tensions sociales et les soubresauts de la vie économique. Il a le souci, là où il est placé, de faire avancer le royaume et d’être témoin de la Bonne Nouvelle.
Comme André un certain nombre de diacres ont pris leur retraite, mais ils gardent quand ils le peuvent des contacts dans le milieu professionnel.
Le diacre a une vie relationnelle.
Il est situé dans un environnement géographique : immeuble, quartier, cercle d’amis, de collègues, paroisse…
Il a souvent, dans la société, des engagements associatifs, culturels, sportifs, sociaux, civiques.
Il a eu très souvent, avant son ordination des engagements dans l’Église.
Seigneur Merci pour le diaconat permanent et fait grandir dans notre église diocésain ce souci pour que germe au sein de nos paroisses des hommes épris du Christ pour servir comme le Christ a servi au soir de sa vie, en lavant les pieds de ses disciples.
André, humble serviteur, purifié de tout péché par la grâce du Christ repose en paix.
Comme tu le disais André lors d’un interview de la lettre Tychique, lettre envoyé aux fidèles de la paroisse saint jean l’Évangéliste : « Pour ma part, je n’ai aucune crainte et j’attends patiemment le dernier moment pour rejoindre ma femme qui a dit : « Je crois en Dieu, on se retrouvera là-haut. »
