Message de Mgr Marc Aillet à l’Alliance des Coeurs Unis

17, Oct 2022

A L’INTENTION DES MEMBRES DE L’ALLIANCE DES CŒURS UNIS

Le quotidien La Croix a publié le 12 octobre 2022 un article de Mikaël Corre, intitulé : « Virginie et la mystérieuse
Alliance des Cœurs unis ». Il appartiendra aux responsables de l’Alliance, qui s’en sont d’ores et déjà saisi, de
répondre aux graves insinuations voire même accusations qui sont portées par ce journaliste, en particulier sur
une prétendue « dérive ultradroitière » et sur un sentiment anti-Pape François qui n’aurait évidemment pas sa
place au sein de l’Alliance qui me réaffirme être en communion pleine et entière avec l’Église et le Successeur de
Pierre.

Comme évêque, j’ai accepté d’accompagner pastoralement « l’Alliance des Cœurs unis », à la demande de
Virginie, souhaitant remettre à l’Église ce qu’elle portait, l’Association-support ayant déposé ses statuts à la souspréfecture des Pyrénées atlantiques, du fait que sa Présidente résidait dans ce département. Après avoir pris
connaissance des « messages » publiés dans « Les secrets du Roi » et m’étant assuré, à leur lecture, qu’il n’y avait
pas de contradiction avec l’Écriture Sainte et le Magistère de l’Église, et ayant constaté qu’un nombre croissant
de fidèles, et même de prêtres, y adhérait et y trouvait de vrais fruits spirituels, j’ai pensé opportun d’accepter
cette mission d’accompagnement pour exercer la vigilance que Virginie demandait à l’Église et prévenir les
déviances possibles. J’ai toujours affirmé que je ne pouvais, à ce stade, préjuger du caractère surnaturel de ces
« messages » en exerçant cet accompagnement avec la prudence qui convient.

Je note que l’Alliance des Cœurs unis, qui se présente essentiellement comme un groupe de prière pour la France,
n’a pas été fondée pour diffuser les « messages » de Virginie, mais, à partir de ces « messages », pour promouvoir
une consécration aux deux Cœurs unis de Jésus et de Marie, en vue du relèvement spirituel de la France, en écho
à l’appel du pape saint Jean-Paul II au Bourget en juin 1980 : « France, fille aînée de l’Église, qu’as-tu fait de ton
baptême ? France, fille de l’Église et éducatrice des peuples, qu’as-tu fait, pour le bien de l’homme, de ton
alliance avec la sagesse éternelle ? ». Le scapulaire imposé à ceux qui le souhaitent par un prêtre de l’Alliance,
après discernement avec lui, n’est jamais présenté comme un moyen de nécessité de salut, mais comme le signe
de cette consécration et d’appartenance au mouvement.

Depuis un an environ, je suis alerté, à partir d’une douloureuse affaire familiale, sur de prétendus phénomènes
d’«emprise spirituelle » au sein de l’Alliance. En août dernier, Mgr Jean-Luc Brunin, président de la « cellule
emprises et dérives sectaires » de la Conférence des Evêques de France (CEF), m’indiquait avoir reçu les mêmes
signalements. Mgr Brunin m’invitait, en tant qu’évêque-référent, à clarifier les choses, affirmant que, pour la
cellule, le dossier était clos. A ce jour, ni lui ni moi n’avons reçu de témoignages de personnes se présentant,
preuves à l’appui, comme « victimes » de phénomènes d’emprise caractérisée au sein de l’Alliance. Je prends
alors la décision de demander à un observateur extérieur de conduire des vérifications au sein du mouvement.

Au cours du mois de septembre nous sommes informés par Mikaël Corre, journaliste de La Croix, sollicité par les
mêmes sources extérieures à l’Alliance qui avaient alerté Mgr Brunin et moi-même, de son intention de
s’intéresser à l’Alliance des Cœurs Unis avec pour objectif d’écrire un article.

Compte tenu de la nature même de cet article ainsi publié, de sa dimension désormais publique et de ce qui y
est écrit, par simple principe de précaution et dans un souci de transparence, je m’apprête à confier une mission
à un religieux que m’indiquera au plus vite le supérieur de la Congrégation que j’ai contacté, mission destinée
notamment à conduire les vérifications recherchées.

Je reste à la disposition de tous les membres de l’Alliance qui souhaiteraient me contacter et je vous invite surtout
à la prière et à la confiance en l’Église.

Mgr Marc Aillet

Le 17 octobre 2022

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